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Les journées nocturnes d'un insomniaque
3 juin 2010

Drunk Girls

 

Je ne sais pas si la langue française peut fonctionner à base d’opposition litterales (chaussures de ville / chaussures de campagnes – bottes aigle ?) mais en tout cas ma vie, elle le peut : plus d’amour propre = amour sale.

 

 

Je viens de passer une des quinzaines les plus successfull de ma vie en termes de conquêtes féminines. Pour être, précis 3 malheureuses sont tombées dans le piège tendu par mon regard de chien battu combiné à mon sourire demandeur.

3 innocentes qui ont également découvert, et ce en général moins de 12h après avoir été prises dans mes filets, que je n’en avais radicalement rien à foutre de leur gueule, et que leurs culs ou leurs seins, aussi beaux et bien faits soient ils (ou pas), ne m’intéressaient qu’à court terme.

Au cours de cette quinzaine, j’ai découvert le détachement total. Cette aptitude, hypocritement décrite comme masculine, qui permet à tout à chacun de noyer se qu’ il a à noyer dans une relation charnelle, plutôt asensuelle, aussi vulgaire et brutale que dénuée de lendemain. C’est mal. Je le sais, vous le savez tous, et ce n’est pas le score, qui même s’il procure une certaine fierté, qui rend le vrai sourire.

 

Le dernier en date à eu lieu un vendredi. La victime consentante, une petite brunette hyper active, nerveuse, un peu timide au début de la soirée, commence à se détendre au fur et à mesure que ses verres se vident. Après un repas soigneusement arrosé, c’est donc à grand coup de rhum (en cas de coup dur, vous verrez souvent un bouteille de rhum tourner autour de moi) qu’un groupe de 4 rescapés se finit en écoutant la dernière production de LCD Soundsystem (j’étais et je reste un gros fan !). Finalement le plus énervé des 4 arrive à nous engrener dans un plan douteux, à 1h du matin au Blue Cargo. Pour ceux qui ne seraient pas de la région, le Blue Cargo est un sunset bar où la jeunesse dorée et bien coiffée biarrote vient se bourrer la gueule, en dansant sur les tables, comme un acte de rébellion ultime contre la pression sociale qu’ils rencontrent dans la vie diurne, et qu’il reproduisent malgré tout sans la moindre hésitation la nuit venue.

 

Les 4 membres de l’expédition nocturne sont :

Une petite Paris Hilton nordique, mais néanmoins sympathique. La vingtaine, type mannequin pour défilé Channel, le corps dessiné avec un seul trait, la poitrine ferme et caramélisée par des bains de soleil topless.

Un fils de bonne famille, qui est lui capable de débrancher en 2 temps, et assume aussi bien sont statut d’hériter mâle, que celui de neo-punk. Une exception dans le domaine des jeunes biens coiffés portant la chemise blanche ouverte sur un torse imberbe.

La cousine, une hystérique brunette de petite taille, qui fume clope sur clope et descend les verres comme Clint Eastwood descend les méchants dans ses westerns. Sa voix aigue, cassée par l’abus de cigarettes, du style à commander « une coupe » au bar, aussi évidemment que 2 et 2 font 4.

Et moi, votre serviteur en mode dépressif en alternance, qui trouve que cette fuite en avant dans la picole pour oublier les échecs sentimentaux est de plus en plus malsaine, mais d’autant plus nécessaire, et qui commence à en tenir une couche, mais décide de s’abriter dans une phase d’observation active et silencieuse, pour éviter tout débordement malheureux.

 

L’Héritier m’ayant exprimé son intention d’attraper le mannequin, et en tant qu’ami, je m’abstiendrai de relancer la conversation, de répondre à ses questions par des questions sur elle, de la faire parler de ses rêves, et de raconter mes voyages dans des pays exotiques. L’envie de casser quelque chose de beau (et vous savez à quoi je pense) me traverse bien l’esprit, mais comme on dit : « Bros before hoes ! »

Je me tourne donc vers le petit truc qui s’agite à côté de moi, utilisant tous les moyens connus par l’espèce humaine pour se faire remarquer. Tant et si bien que lors du transfert du Blue (quel nom deguelasse) au Carré  (j’ai l’impression d’être à St Tropez), j’irai même jusqu’à lui dire qu’elle avait toucher les limites du drôle pour atteindre le monde du pathétique. Pas de réaction apparente.

 

C’est donc dans ce club de footballeurs qu’est le  Carré Coste à Biarritz, que nous échouons. Nous enchaînons les verres comme l’équipe de France n’enchaînera jamais les passes. La micro hystérique continue son cirque comme une adolescente lectrice de Muteen, prenant au pied de la lettre tous les conseils que des trentenaires en échec sentimental peuvent donner à leur petite sœur :

« Fixez le du regard

Passez votre main dans vos cheveux

Quand vous lui parlez, caressez discrètement sa main

Remontez votre bretelle de soutien gorge »

Et j’en passe des conseils foireux de putes à frange, et à footeux.

 

C’est donc après une soirée passée à observer mon pote se prendre râteaux sur râteaux avec la fille au corps parfait, et à repousser les assauts désespérés d’une  mini humaine, le tout copieusement arrosé (est-il besoin de le préciser ?) que l’heure du retour sonne.

 

Les quelques kilomètres qui nous séparent de la villa (oui, une villa) sente le relant de wisky coca et la fumée froide. Les conversations n’ont pas de sens et les protagonistes, mauvaise haleine.

L’after se ferra donc dans la villa.

Après quelques dizaines minutes, le « mannequin » décide finalement d’aller se coucher.

L’héritier la suivra, entamant une ultime tentative aussi désespérée que vaine.

 

Et les yeux vitreux de l’hystérique, accompagnée d’une main baladeuse, arriveront, malgré 28 ans d’éducation judéo-chrétienne, à me convaincre qu’après tout, pourquoi pas…

Après quelques échanges humides, c’est en silence et d’abord sous des incitations à rester, très vite transformées en insultes, que j’ai regagné ma chambre.

 

Quand je me suis réveillé le lendemain, elle était partis, et j’étais soulagé.

 

Est-ce que ce comportement de connard m’aide à oublier celle que j’ai encore en tête ? Evidemment que non.

 

Le truc paradoxal avec celle-là ( vous aurez judicieusement constaté que les paradoxes sont légions dans ma vie en ce moment) c’est que je ne pensais pas être tombé amoureux, par contre je dois confesser un sentiment de bien être apaisé quand elle était à côté de moi. En fait, quelque chose d’assez nouveaux pour moi, une tranquillité brouillonne. Elle n’était pas la plus belle, pas la plus élégante, pas la meilleure au lit, mais malgré une légère vulgarité attirante, elle avait cette finesse d’esprit sexy et cette curiosité uber sensuelle.

Un trait de l’esprit, une aptitude à comprendre les choses et les situations, et à en extraire en un trait, un mot ou une phrase, ce qu’il fallait en retenir, et ce qui en était drôle, ce qui en a fait une des filles les plus sexy  et attirantes que j’ai eu la chance de rencontrer.

Depuis toujours, selon moi, le plus attirant chez une femme c’est son humour.

Elle, en plus, des yeux bleus océan pleins de malice...

 

 

 

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Commentaires
G
Que du bonheur, je n'avais pas eu autant de plaisir à lire quelqu'un depuis Ignatus Reilly (La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole). Cela m'a redonné un coup de jeune, reste à surveiller l'accord grammatical des verbes complètement inexistant... Mais l'intérêt, c'est le sens de l'écriture...Ce qui est dit, ressenti, traduit...une façon magique d'exprimer du dérisoire au profond...
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