Mind's eyes

Un sur deux.

C'est à quelque chose près le ratio, en jour, de réré que je me mets en ce moment. Alors c'est ça l'été? Putain, ça pique. En même temps, tant mieux.

Hier par exemple, nous fêtions les 30 ans d'un membre actif de la confédération des mecs qui s'en branlent. Un très grand moment.

Cependant, autant mon crédo du moment est "ça ne passera pas avec l'âge", autant, j'ai l'impression de noter une sorte d'accalmie dans l'univers débridé de nos nuits de beuverie. Bien sûr on continue à picoler comme des morts de soif, évidement nous sommes toujours ingérables en soirées, avec des idées de blagues aussi improbables que dangereuses. Mais néanmoins, j'ai quand même l'impression d'une évolution.

Par exemple, si on prend le cas de l'énergumène en question, on peut constater une évolution notable des goûters d'anniversaire.

Il y a quatre ans, à la même époque (ce qui prouve le sérieux du calendrier), nous fêtions les 26 ans du bonhomme.

Il avait prévenu tout le monde, à grand renfort de mail, de passages au taf, de cup de fil à pas d'heure, que "Samedi, on se démonte!"

Je travaillais à l'époque en tant que saisonnier dans une sorte de grande surface de la board culture, pour une boite qui vend du rêve aux urbains.

Etant de nocturne, je pensais manquer le début de la fête, mais avoir quand même l'occasion d'arriver au coeur de la soirée, une rangée de ti' sec m'aurait permis de rejoindre mes camarades sur la longue route de la déchéance nocturne.

Erreur. 

Quand je suis arrivé sur zone de combat, c'est bien le Kossovo que j'ai trouvé. Mon pote baignant dans son vomi, aucun des protagonistes capable d'articuler une phrase correctement. Certain d'entre eux totalement à poils étaient en train d'essayer de coincer des malheureuses apeurées, à base de déclarations d'amour postillonnées à 2 cm du visage. Enfin une très grande soirée quoi...que j'avais raté. Objectivement, je n'aurai jamais pu rattraper mon retard, à moins d'envisager un saut direct dans le coma éthylique.

Vision apocalyptique géniale, un cauchemar pour tout ce que cette planète porte de gens raisonnables, un Fernand Leger pour moi.

Il était 23H00. 

Et bien hier soir, c'est à minuit que la soirée a commencé à prendre forme (ou plutôt à devenir informe), après moults apéros, quelques tapas très 30's, et une ambiance bonne enfant qu'il a fallu faire déraper à l'aide de petits verres aux contenus obscurs. On vieillit.

Bon, on y est arrivé quand même.

Ouf...

Comments

[dissertation]

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