Tonton du bled

Parfois, on n'est pas raisonnable. Enfin, 'on', surtout vous, moi je ne suis jamais raisonnable, je le sais, vous le savez, même ma mère l'a admis, la pauvre...

Il suffit parfois d'une rencontre qui vous donne envie de vous secouer les magrets, de faire quelque chose que vous allez regretter un petit peu, probablement, mais vous savez qu'il faut le faire, que vous préférez vous bouffer les ongles et gérer la merde après, plutôt que de passer à côté.

Ce genre de chose qui vous fait vous sentir vivant, un truc qui vous secoue, vous excite, vous booste, vous ressuscite, vous donne des ailes. Un truc qui vous remue le long des 9 mètres de votre tube digestif, cale un maxi smile débile sur votre ganache d'heureux du village. Un truc avec lequel vous allez soulez vos potes pendant des heures de debreiffing. Un truc que vous regretteriez si vous étiez normalement constitué.

Mais voilà, vous êtes libre. Vous avez besoin de cette bouffée d'air pur, de cette claque dans la face du monde raisonnable, qui usurpe le terme de monde libre, de ce glaviot à la gueule des familles de France, un pavé dans la vitrine d'un Jacadi, de casser une dent à la Joconde, juste pour voir si elle sourit encore cette conne.

Un truc dangereux, impliquant, scandaleusement inconscient, dont vous ne vous remettrez pas. Et tant mieux, de toute façon, vous n'avez pas le début de l'intention vous en remettre.

Comme ça, sur un coup de tête, et au détour d'un houblon fermenté, on a décidé ,mercredi, de partir pour le Maroc en mode "dangerous", dimanche. 

Putain, que c'est bon...

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[dissertation]

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