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Les journées nocturnes d'un insomniaque
13 octobre 2010

Poney Pt 1

pamela_anderson2

 

Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais depuis le très récent trip marocain, j'arrive à plus ou moins dormir la nuit.

Je vous vois venir, bande de mauvaises langues railleuses à la vinaigrette, non, ça n'est pas "l'air marin" du Maroc qui m'a séché, enfin je ne pense pas.

Bon, toujours est-il que je dors un peu en ce moment (par intermittence, mais au final, ça fait quasiment des nuits complètes), et que j'ai cette aptitude, complètement inutile, financièrement en tout cas, à me rappeler de mes rêves, le matin, au réveil (quand réveil il y a).

Non, je ne vous raconterai pas mes rêves érotiques.

Déjà parce qu'ils ne sont pas érotiques, mais pornos, voire gonzos hardcores, et que j'ai pas envie de finir en tôle, et ensuite, parce que celui d'aujourd'hui m'a bien plus perturbé que toutes les histoires de bondage ou d'eye cuming que je pourrais vous raconter. 

Je suis donc dans un salon cossu, parquet et chênes massif, murs blancs avec moulures au plafond et mobilier en cuir rouge capitonné, éparse. La lumière est d'un bleu nuit assez profond, avec cette espèce de voile de fumé bleu flottant élégamment. L'ambiance est aussi intriguante et excitante qu'inquiétante.

 

Je suis installé, à poil sur le canapé, en train de lire un bouquin (ce qui est déjà complètement surréaliste, mon colloc m'assassinerait si je me foutais à poil sur le canap') et de boire un verre d'un truc à la cerise, en tout cas, c'est ce que la bouteille, qui est posée sur la table en verre lumineux, indique avec son étiquette "Cherry".

Donc je me tiens là, aussi sûrement que cette scène me paraît surréaliste, mais agréable.

La double porte , capitonnée elle aussi, s'ouvre et laisse une très forte lumière blanche dessiner la silhouette abusement vulgaire d'une figure malheureusement familière. Engoncée dans une robe de soirée satinée blanche, mais manifestement trop étroite, elle s'approche de moi en posant ses escarpins compensés et vernis l'un après l'autre, marquant un léger temps d'arrêt entre chaque pas.

Au fur à mesure qu'elle se rapproche la musique se fait de plus en plus insistante, grasse et poussiéreuse, comme ces boucles lourdes que les dj's nous posent quand ils se passent les platines. Un truc un peu monocorde, épais et surtout très entêtant.

Bref, elle arrive et se pose juste devant moi, une coupe de cheveux garçonne, façon catalogue Jean-Louis 1996, et de grande lunettes de soleil de coiffeuse, au moins aussi immonde que sa robe et ses chaussures. Elle se sert une coupe de Champagne rosé, qui est soudain apparu sur la table, et après avoir bu bruyamment deux gorgée de cette boisson de pouffe de boite de nuit toprézienne, se met à m'expliquer, avec tous les détails les plus techniques, la réforme des retraites (annuités, cotisation, pénibilité, déficit et carrières longues).

Après s'être resservi un coupe de ce truc à bulles immonde, elle enchaîne de façon toujours aussi technique et précise, sur les raisons et les conséquences de la crise financière, les ondes de chocs, les causes intrinsèques au système, la moralisation impossible, les bulles spéculatives, les taux variables, la raréfaction du crédit et les tensions sur les liquidité interbancaires.

Je bois ses paroles au même rythme que mon verre de Cherry.

Elle fait demi-tour, et s'en va, comme elle est venu, avec des pas lourds, dans sa robe mal arrangée, avec ses lunettes de pute cannoise et son allure d'apprentie coiffeuse.

Quand elle a claqué la porte, je me suis réveillé d'un coup, il était 8H20.

Le premier invité de France Inter ce matin, à 8h20, était François Baroin, qui entre autres, a expliqué d'une façon ultra technique la réforme des retraites, juste comme on venait de me l'expliquer.

Une heure plus tard, c'était Hugues Le Bret qui venait sur la même antenne pour expliquer, toujours de la façon la plus obscure possible, la crise financière et le rôle des banques dans l'éconnomie moderne, et surtout dans la sortie de crise.

Ouai, ce matin, j'étais perturbé, et m'a fallu 20mn pour comprendre qu'en faite, j'avais eu plus qu'un rêve, une apparition.

Alors camarades psy, gardez vos analyse pour vous, je m'en tape à peu près. Mais je trouve quand même marrant que mon esprit,certes twisté et un peu malade, fasse apparaître l'économie moderne sous les traits du truc le plus vulgaire que je connaisse.

Bon, c'est bien beau tout ça, mais j'ai rendez-vous avec mon psy.  

 

 

Par ailleurs, j'ai envie d'une nouvelle thématique pour les mois d'octobre, plus communément connu sous l'appellation ROCKTOBER.

Et oui, il recommence à faire froid, et nous allons devoir allez nous réchauffer les magrets en transpirant des alcools durs en club, devant les meilleurs artistes electro du moment.

C'est donc une thématique electro pour ce mois, sauf si j'en ai marre avant.

 

 

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