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Les journées nocturnes d'un insomniaque
26 novembre 2010

Out At The Pictures

turk

 

"Je te dérange?

-Bah, là je bosse.

-Ok, j'arrive alors.

-?..."

Un des soucis du mode freelance, en ce qui concerne ma famille en tout cas, c'est l'incompréhension totale que ma mère peut avoir de l'exercice du bazar. 

Oui, un des aspects les plus délicats quand on bosse de chez soi (que ce soit son lit, un bureau, un canapé, ou encore un fond de couloir), c'est d'arriver à s'astreindre à des heures de travail précises, et surtout de s'y soumettre avec une rigueur à la limite du germanisme. Par ailleurs, vous aurez remarqué comme c'est un petit peu la fête de l'Allemagne dans ces pages depuis quelques temps...

Bref, en gros, un bon freelance, selon tous les forums internet spécialisés sur la question, et sur le porno amateur scandinave bien souvent, c'est quelqu'un qui se lève le matin, s'impose un rythme, un charge de travail journalière, et qui s'y tient.

Je ne suis pas un bon freelance.

Non, sans rire, si être un bon freelance, ça revient à se faire chier le trou de la pine avec des horaires de cong'paye (pas d'offense), être en week end le vendredi soir et en vacances au mois d'Aout, et bien alors il vaut mieux retourner dans l'univers merveilleux du salariat, au moins il y a des payes fixes et des vrais salaires.

Comprenez bien le truc, moi, je n'aime pas me lever le matin, j'aime bien me mettre à bosser vers 23h et avant 14h, je suis aussi productif qu'un cheminot en grève. Les vacances, c'est quand j'en ai envie, et sans avoir à demander la permission à un trou de balle qui me chie sur la gueue vu qu'il est au dessus de moi hiérarchiquement parlant, et surtout pas au mois d'Août, quand c'est cher et surpeuplé. Je ne sors que très rarement le week end, parce que c'est un repère de beaufs, de buveurs de rosé, de bourrins, et de mecs qui "ont bossé toute la semaine comme un con" et qui du coup ont "bien le droit de décompresser le samedi soir", comme un con... Et en plus, c'est quand même super plus dangereux qu'en semaine, avec tous les contrôles de flics, et surtout tous les autres mecs bourrés qui conduisent. Le samedi soir, c'est un peu comme une réunion de l'ordre du temple solaire.

 

ça pose un problème, visiblement, les gens ne comprennent pas, et ma mère en premier.

"Ah non, mais il te faut un rythme.

-mais tu m'as toujours dit que j'avais le rythme dans la peau..."

Non, je n'ai pas besoin de rythme, j'ai juste besoin qu'on comprenne que je fonctionne par "fulgurances", que je peux passer des heures à me gratter le paquet devant mon mac, et qu'à 2h du mat, au moment où le pello moyen va faire un tour du côté de son lit Ikea, ou à 19h, juste après les Simpson, la mot'mot' et les idées submergent mon cerveau ankylosé et souvent alcoolisé. Et là, un peu comme un somnambule, me sortir de mon état second, ou d'ébriété, c'est selon, c'est s'assurer de mon échec prochain.

Donc soit on me laisse vivre à mon non-rythme, soit il faut que je picole H24. Non pas que la deuxième option me déplaise, bien au contraire, mais ça coute trop cher (oui, la villageoise, très peu pour mon foie).

Donc, en gros, oui, je suis souvent disponible, oui, j'aime aller me mettre une bonne tôle des familles en semaine, non, je n'ai pas d'horaire, oui, je peux paraître tout le temps chaud pour faire un truc à la con, mais juste, si vous pouviez faire passer, et surtout faire comprendre à ma mère (lui dire ne suffit, elle est antillaise) que quand je dis que "je bosse", le "bon, bah je passe alors", n'est pas possible.

Heureusement que j'habite à 900 bornes de chez elle...

 

 

 

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Commentaires
D
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