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Les journées nocturnes d'un insomniaque
30 juin 2010

Juke Box Hero

5 jours et 7 heures.

16h de train

856 km de voiture

1 tente 2 places pour trois (moyenne 80kg).

1 amende SNCF 120 €

70 bouteilles de Mummm

5 bouteilles de Jack

5 bouteilles de Tequila

3 valises de bière

1 téléphone éclaté

1 poisson pêché

1 douche

1 mariage.

 

Vendredi matin 9h, rdv Hossegor pour la première partie de ce qui va être comme un des road trip les plus regressif et les plus amusant de l'année.

Le plan est simple, je suis gentiment convoyer à l'arrière d'un coupé allemand haut de gamme jusq'à la gare de Toulouse où je prendrais un train pour rejoindre Aurillac, ma première étape.

Le trajet se passe sans encombre, et me voilà trois heures plus tard à affronter mon premier dilemne d'enfant de coeur. Nous some un vendredi après-midi, début du premier vrai WE d'été. Je gruge ou pas?

Comme ce we est placé sous le signe de la décandence et de l'abandon totale, je décide de m'installer au comptoir du bar de la gare, de commander une pinte (il est 12H, donc ça va), et de jouer le  truc à pile ou face.

Le sort à décider, je reprends une pinte pour me donner du courage et de la créativité, au cas où...

La SNCF, en bon pourvoyeur de transport en commun de mauvaise qualité me propose un Toulouse / Montauban / Brive / Aurillac: 8h de trajet.

je monte donc, l'air de rien (en dehors de la demarche chaloupée d'un mec un poil louche). 

"Bonjour, contrôle des billets.

-j'en ai pas.

-Vous avez un moyen de paiement?

-Non

-Une pièce d'identié

-Non (sourire défiant)

-Bien, nous allons donc appeler la police ferrovière au prochain arrêt.

-Ok, j'ai une CB...

-Ah, bien non, c'est trop tard, j'ai commencé à rédiger le PV, ça ferra 120€. Vous avez un mois pour régler."

Les gens autour de mois me dévisage à juste titre comme le délinquant le moins crédible de l'année.

Je m'endors, le trajet est long je n'ai pas de musique, et mon esprit divague trop violemment pour que je m'autorise à le suivre.

Quelques heures et arrêts plus tard, me voilà à la gare d'Aurillac. Assis devant a gare de cette vile qui reste comme une parenthèse dans ma compréhension du monde, comme un repère de babos et de vieux. Aurillac, c'est un peu un repère pour tous les inadaptés sociaux. C'est de là que je viens. Ca explique peut être quelques choses. Nous verrons plus tard. Je ne peuxpas divaguer, je ne peux pas divaguer!

Une Skoda étonnament propre arrive en trombe et en crissements de pneus pour me recupperer devant un parterre de petit provoncaux bien élevés. La musique dégueule par les vitres ouvertes: Pixies.

Ne pas cogiter, ne pas cogiter...

"Bon, on va faire des courses, on a un bbq chez Love Me!

-ok, mais on s'arrête d'abord boire un truc, il n'y avait pas de wagon bar dans le train, j'ai soif, et puis je ne dois pas passer plus de 3h sans boire un truc!

-???

-je t'explique ça devant un jaune.

-ça marche."

Love Me Tender, c'est le nom de la principale association musicale d'Aurillac. Elle permet aux nombreux jeunes desoeuvrés du bled d'avoir un local de répetion, et un petit studio d'enregistrement pour les plus talentueux... ou plutôt les moins mauvais.

Quand j'avais 16 ans, le groupe dont j'étais le batteur se retrouvait le dimanche matin à 11H pour répéter au Love Me, c'est donc sans une certaine émotion que je m'apprète à retrouver Josie et Bernard, les deux permanents de l'asso.

La première partie de la soirée naviguera donc entre problème de sub' (vention), de présidence de structure et de suppression de poste de permanent. Enfin voià des vraies problématique de gauche.

Le charbon fait dorer les quelques merguez que l'on a ramner pendant qu'on boit quelques jack avec Bernard, qui nous explique que les choses ont bien changer. La municipalité ne trouve plus d'interet à l'asso, alors ils sont obligé d'aller "taper des sub'" au département et à l'Europe. L'avenir de Josie (qui par ailleurs est la compagne de Bernard) en tant que perm' est sérieusement mis en question."ah merde.."

"-Tiens, Marion!!!??? ça fait longtemps, comment ça va?

-Putain, j'y crois pas, on pensait que tu étais mort!" (moi aussi)" qu'est ce que tu deviens?.."

la jupe en cuir, le debardeur quasi transparent qui donne sur un soutient-gorges rouge et ses cheveux qui tombent et dévoilent un nuque pure à chaque mouvement de tête pour replacer ses cheveux auront raison de l'intert que je porte à son devenir, pour placer la conversation sur un sujet beaucoup plus terre à terre.

-"je te sers quelque chose? je pense qu'on a des trucs à se dire?

-bah oui, la dernière fois que je t'ai vu, tu étais dans l'Allier?

-effectivement, ça date...

-t'appelle pas beaucoup

-ah oui, mais tu sais, moi les téléphones..."

 

Il est 5h du matin, je me réveille, encore bourré, j'ouvre les yeux sur ce qui s'avère être l'appartement d'une Aurillacoise de 29 ans: chargé en poster de groupe de rock de 80's, meubles Ikea, déco dans les noirs et rouges, type bar.

Paniqué, je consulte fébrilement les messages envoyés depuis mon portable. Mes craintes sont justifiées. Pendant que je renouais contact, un message est partie vers celle qui occupe mon esprit. Et merde!

-"bon, je te laisse, faut que j'y aille...tu sais je pars au mariage de Jo aujourd'hui, on a de la route, c'est vers Dijon... Je repasse dimanche, si tu veux je te rappelle...cette fois-ci"

A ce moment, je ne me doutais pas une seconde que ça ne faisait pas partie du tout du plan céleste, et que mon plan à moi allait être contrarié.

 

Fin de la journée 1

 

 

 

 

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