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Les journées nocturnes d'un insomniaque
9 juillet 2010

Your Touch

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SOIF!

j'ai très soif quand je suis réveillé en urgence par le frère du marié.

"Putain les gars, vous êtes super à la bourre, tout le monde vous attend! dépêchez vous!!!"

J'ai encore la gueule dans le fond de mon système digestif, et le premier rôt du matin est accompagné de quelques boût de l'agneau qui était si délicieux hier soir, mais l'ai nettement moins dans ce sens là, ce matin.

Juste le temps de se rincer la gueule, nous décidons que le baptême salvateur aura lieu à la piscine de l'hotel.

Nous arrivons, titubants, empestant, le regard vitreux, ce qui dans un premier temps amuse beaucoup les familles des mariés.

"Alors, vous avez bien fait la fêtes hier soir, vous vous êtes couché à quelle heure?

-Il y a à peu près 1 heure...

-??!!..."

Le fait que je fasse tomber la moitié du buffet en essayant de m'attraper un verre fini de lancer les chuchotements et les regards fuyants à notre encontre.

Fanou m'explique que pour l'instant ça va à peu près, mais que dans quelques heures, quand l'alcool commencera à fuir lâchement notre corps, le mal de tête sera inévitable, et les tremblements pathétiques. Nous décidons donc de lutter contre l'état de manque en nous appropriant les dernières bouteilles de rouquin qui traînent. 

Les regards deviennent plus insistants et limites pesant. Heureusement, le pinard nous aidera à nous en foutre.

Après le repas, je décide d'aller essayer de récupérer  mon cerveau dans le fond de la piscine. La perspective d'un bain salvateur est la seule option au caisson de décompression.

Josselin m'accompagne à la piscine, avec sa jeune fille, Jade, 2 ans et demi.

Jade est une très jolie petite princesse, avec un sourire déjà ravageur, un très beau slip de bain rose, assorti à des brassards qui lui empêchent de baisser les bras, et lui donnent un air tout à fait obèse.

Je décide de lui dédicacer mon premier plongeon, et pour l'éclabousser le plus possible je saute le plus haut du monde, et retombe les bras en croix, le ventre en premier, en "plat éclabousser surprise" (je vous ai dit que mon cerveau était dans le fond de la piscine...)

Je ressort de l'eau, le ventre rouge hortefeux, et gueule dans un mouvement de douleur prévisible

"PUTAIN SA MERE, CA NIQUE LA BITE!"

Les familles réunies autour de la piscine arrêtent tout, et me dévisagent, horrifiées. Un regard que j'assume sans gène aucune jusqu'à ce que j'entende une petite voix adorable répéter en boucle

"nique la bite, nique la bite, nique la bite, nique la bite...."

Joss' est mort de rire, sa femme beaucoup moins, elle vient chercher Jade, la prend par la main, sous le poids des regards insistants des familles, pour sortir sa fille encore innocente de la zone d'influence du mal personnifié.

je reste là, comme si de rien était, et me tourne vers mes camarades de tôle, qui toujours bourrés, sont en train de se tordre de rire en se resservant allègrement du Côte de Beaune.

L'après midi se passe gentiment, et arrive l'heure des premiers départs.

Fanou vient nous voir pour nous annoncer un proche départ, nous devons déposer de la famille à la gare de Dijon. 

"Tu connais Dijon?

-Non, mais j'adore la moutarde!

-Et si on s'arretait manger une entrecôte avec du Bourgogne à Dijon?

- Banco!"

 

Les remerciements faits, la chaleureuse embrassade avec les mariés faites, la tente pliée, le coffre chargé (avec au passage un petit detour par les frigos et la cave, on ne sait jamais, on ne voudrait pas mourir de soif en cas de panne), et nous voilà en route pour Dijon, à 30mn du lieu du mariage.

Dire qu'on a sorti un paquet de conneries le long de ce court trajet, c'est encore être en dessous de la vérité. 

Nous déposons donc une partie de la famille à la gare, et ce de façon remarquable: klaxons insistants, hurlage en règle, coucous très agités... Puis nous nous dirigeons vers le centre ville, où nous trouverons une petite brasserie pour mener à bien notre objectif d'entrecôte dominicale.

Nous nous régalons, et le faisons savoir, le tout accompagné de fortes blagues d'enfants sur Dijon, sa mayonnaise et sa moutarde, la Côte d'Or, son chocolat et son éloignement de la mer. A notre départ, le restaurateur à l'air soulagé.

Nous regagnons la voiture pour reprendre la route. Il est 18H et la perspective des 6h de route pour regagner Aurillac ne nous emballent pas plus que ça. Nous décidons de couper la route avec un camping sauvage, une fois au beau milieu de l'Auvergne.

C'est donc à 22h30, après avoir errer quelques temps entre les monts d'Auvergne pour trouver un spot pépère et agréable, que nous décidons de planter la tente, à la lumière des phares de la Skoda.

S'en suit une veillée tout à fait mémorable

"Il nous reste combien de bouteilles?

-Une de blanc, deux de rouge

-mais comment ça se fait?

-le rouge, ça me donne mal au crâne!

-pffff"

nous finissons donc les bouteilles.

Certain d'entre nous font jouer leur connaissance du coin pour otenir un dernier verre dans un village environnant. 

Nous revoilà donc faire quelques minutes de route pour retrouver une connaissance, dans un village au milieu de nul part!

"En fait mes parents ont l'hôtel-restaurant du village, donc une fois de temps en temps je passe les voir, c'est sympa que vous ayez appelé, vous voulez boire quoi?

-On a déjà pas mal bu

-me dites pas que vous m'appelez à minuit et demi pour pas boire un verre, en plus c'est offert par la maison..

-t'as du jack?"

Nous finirons tous dans la tente, mais pas en même temps.

Le camping sauvage, c'est plus ce que c'était.

Fin du jour 3

 

 

 

 

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