The Bad Touch

Aujourd'hui, alors qu'il fait presque 30°, j'ai décidé d'aller faire un tour dans l'eau, histoire de me rafraîchir les idées, et de chopper quelques vagues (bon, des vagues, il n'y en avait pas...). Je prends donc ma petite automobile française, et son cylindré de 1l m'amène en toute tranquilité à destination.

Astucieux, je me dis que ça peut être pas mal d'éviter de galérer pendant des heures pour trouver une place sur un parking bondé en cette période de grand tourisme, et je m'oriente donc vers un petit parking discret, peu connu, qui offrira probablement à ma 106 open vitres éléctriques et intérieur écossais, une place de choix, pas si loin du spot.

Evidement, je suis tombé sur la place parfaite, à 2 pas de l'accès à la plage et ombragée par un camping car blanc immatriculé dans le 06.

Le temps que j'enlève mon t-shirt et la house de ma planche, j'ai assisté à une des disputes les plus violentes de l'histoire de la dispute de couple. Des nouveaux noms d'oiseaux, des assiettes brisées et de phases magiques...

elle hurlant comme une possédée: "PUTAIN ET EN PLUS TU ME FAIS PASSER POUR UNE FOLLE DEVANT LES GENS!!!"

Lui, mort de rire, s'amuse à l'enfermer hors du camping car.

Un peu inquiet pour mon "ride" quand même, je m'approche de ce qu'il reste du couple, et demande ingénuement, et poliment, à la fille si tout va bien.

"A TON AVIS GROS CON, CA A L'AIR D'ALLER  BIEN!?"

C'est vrai que la question était un peu naïve, mais "gros con", quand même...

"Bon, alors, je peux te laisser te faire insulter par ton mec l'esprit léger?"

 Probablement encore une qui aime bien qu'on lui parle mal, me dis-je, candidement.

Je pars donc voguer (je m'épate moi même du choix de mon vocabulaire) à mes occupations aquatiques.

Environ une heure plus tard, je sors de l'eau, un peu inquiet tout de même de l'état dans lequel j'allais retrouver ma magnifique voiture patriotique.

Quand j'arrive sur le parking, Elle, toujours pas calmée, insultait les pauvres touristes qui, interloqués, osaient poser leur regard sur cette étrange scène de vie quotidienne.

Lui, toujours en train de rigoler d'étrange façon la regarde se débattre, seule, comme une hystérique, et frapper du poing contre la carlingue du véhicule de transport aménagé.

Et bien croyez le ou non, le temps que je remette mon t-shirt sur moi, et ma planche dans sa house, ils étaient en train de se réconcilier à grand coup de bave.

Je démarre et m'oriente donc vers la sortie, passant tout à fait par hasard devant leur module, toujours ouvert, j'ai juste eu le temps de le voir, Lui,très élégant, en train d'appuyer sur la tête de Elle, afin, en tout cas c'est ce que mon esprit naïf a déduit, qu' Elle lui refasse ses lacets.

On vit une belle époque.

Bon, je vous laisse, il paraît que les fêtes de Bayonne commence ce soir.

Comments

[dissertation]

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