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Les journées nocturnes d'un insomniaque
15 janvier 2009

c'est la crise...

Après relecture de mes dernier post (car oui, je relis, mais jamais avant de publier, sinon il n'y aurait plus de faute), contenant, sans nul doute possible, une lecture assez claire de mon engagement dans l'extrême centre (?!), je reprends le clavier pour reparler de ma vie personnelle. Et oui, le people, le trash, la vie intime, rien de mieux pour appâter les foules, séduire le chalands (et la chalande), pour donner un peu de piquant à un blog beaucoup trop sérieux, tourné vers le politico-culturel. Alors je lance un disque de Rage Against The Machine, et je vous raconte sans délais mes dernières tribulations, celle d'un salarié d'une grande entreprise d'appareils de communication. Après 2 ans au service d'une entreprise aussi inhumaine que le Cac 40 puisse en produire, j'ai décidé d'arrêter les frais. Finis les coups de fils à 20h, les convocations le mercredi pour une réunion lyonnaise le vendredi AM. Suffit les mises sous pression constantes le mensonge aux clients, les "pour action", ou encore les engueulades téléphoniques. Je ne me met plus de pression pour cette "très belle boite, fleuron industriel français", qui vend des produits aussi chers que sans avenir. Marre d'être constamment infantilisé, d'échouer régulièrement à rattraper l'échec du service marketing, de me faire entuber par mes supérieurs. "Là, j'ai un poste qui va te convenir comme un gant, ça correspond exactement à ce que tu demandes, et à ton profil. -OK pour voir, c'est quoi? -Tu vas t'occuper des grands comptes, mais ne t'inquiète pas, t'es pas obligé de déménager, et c'est beaucoup plus sérieux dans la vente que ce que tu fais actuellement: tu va mettre en place des accords cadres, travailler avec des personnes plus intéressantes, trouver une vraie maturité dans ton activité" 6 mois et un semi-déménagement plus tard, je veux me casser, de nouveau. Mes clients se font enfler comme un crapaud dans une bouteille d'eau de vie, j'en suis à ma deuxième procédure "d'analyse commerciale" / comprendre flicage/, et malgré mon annonce très claire ("je veux m'en aller"), toujours pas négociation entamée. OK, on passe donc au stade 2 de l'opération "j'arrache ma gueule" j'ai arrêté de répondre aux 7 appels par jour de ma boss, je ne regarde ma boîte mail qu'une fois tous les 2-3 jours (plutôt un record pour la réactivité aux "mails urgents"), je n'appelle l'administration des ventes qu'une fois qu'ils sont au pied du mur, et invente des contrats pedu par la poste. Ceci dit, si la Poste fonctionnait aussi mal, je pense que Sarkozy se chargerait lui même de la distribution du courrier. Voilà, je suis rentré en guerre sale avec mon employeur. A moi les bombes à fragmentation et les mines antipersonnel. Le truc c'est de ne jamais dépasser la limité, et de toujours avoir l'air désolé et dépassé. Ca attendrit, enfin j'espère. j'expérimente. Ceci étant dit, nous verrons où tout cela me mène, soit au chômage (probable), soit à un autre travail (espérons) , soit à la dépression (possible), soit au bar (légère préférence pour le dernier). Maintenant je me voie comme un aventurier, un homme qui va explorer de nouvelles contrées, rarement explorées par le commun des mortels (enfin surtout par ceux que je connais). L'aventure m'a toujours attirée, plus que le confort d'une situation qui pour bien des personnes pourrait être satisfaisante, tout foutre en l'air et risquer le trottoir, voilà la nouvelle frontière de ce XXI siècle. Viva La Revolucion! La nuit, je ne dors pas, je suis vert de trouille, c'est la crise...
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