Dad's gonna kill me

11 octobre 2010

J'aime vraiment pas le lundi.

Déjà, ça veut dire que je ne vais pas trouver de partenaire de picole avant au moins 3 jours, ce qui avouons le est un problème majeur de la société occidentale moderne.

Ensuite, le lundi, vous, vous retournez au travail, vous ouvrez votre boite mail avec vos 15 nouveaux messages, dont en général seuls 5 nécessitent réellement un réponse, mais vous ferez quand même tourner les fichiers powerpoint "humour" que vous aurez fraîchement reçu ce matin et qui vont donc pourrir ma boite mail, me rappellant ostensiblement que je suis sur votre mailing list de truc pourri dont je vous ai pourtant demandé déjà plusieurs fois d'enlever mon adresse...Mais bon, ça part d'un bon sentiment.

Le lundi, généralement, il pleut, surtout l'automne, et ça, c'est un véritable motif de licenciement social.

Le lundi, il n'y a pas grand chose à la télé. Enfin, si, on peut compter sur les chaînes de la TNT pour nous proposer un bon gros film d'action bien perrave, super oldschool, et avec un scénario qui ferrait peur à Freddy Kruger. Sinon, il y a TF1 qui nous enfume de mediocrité, comme d'habitude avec un téléfilm bien naze, et aujourd'hui l'alibi d'une histoire vue et revue, c'est que Laurie (oui, la connasse) partage l'affiche de la bouze audiovisuelle avec Alain Delon (oui, le connard). Une grande lueur d'espoir bon marché et de distraction au rabais.

Le lundi, il faut aller faire les courses pour la semaine, et remplir le frigo des étérnels trucs que j'envoie dans mon estomac pour qu'il arrête de me faire chier avec cette étrange sensation de vide qui arrive 2 à 3 fois par jour, tout en essayant de satisfaire mon palais qui est d'une exigence aussi dilettante que ma capacité de concentration.

Mais surtout, le lundi, le soir, je suis comme un con à rafraîchir obstinément un page internet ouverte sur mon navigateur google chrome (et oui, faut toujours être équipé à la pointe du logiciel le plus intrusif possible si on veut être un vrai geek), et ça, parce que je sais que vers 23h30, minuit, j'aurai, d'une certaine façon, des nouvelles de quelqu'un qui a encore le pouvoir de cr éer cette étrange sensation de vide dans ma vie. Bon, ça aurait pu être plus désagréable, je sais que je vais globalement kiffer, trouver de l'inspiration, et encore esquisser un léger sourire approbateur à la lecture d'un nouveau post, élégamment trash, violemment sensible, parfois un peu sur-écrit, mais toujours bleu profond.

Heureusement que le lundi, je ne prends ma douche que vers 18h, je ne met pas de chaussures, je ne brosse pas les dents et je me gratte les joyeuses plus que de coutume, histoire de me dire que j'emmerde la société salariée, et que c'est un peu le matin de ma semaine.

Heureusement que le lundi il ya le zapping du week end qui montre une connasse d'animatrice de la télé italienne annonçant à une mère hors circuit, et ce en direct devant tous ces cons de téléspectateurs avides de monstruosité, qu'on a retrouvé sa fille de 8 ans violée et tuée.

Heureusement que le lundi, il y a le chat du colloc qui me harcèle en douceur à vouloir toujours plus de gratouilles et à s'endormir sur mes genoux pendant que je suis en train de taper ces lignes.

Heureusement que le lundi, je sais que dans quelques nuits on va pouvoir retrouver quelques camarades pour aller se mettre des coups dans le cornet, et les écouter me raconter leurs semaines de merde au taf, avant de passer en mode Super Bourré, et de se mettre à faire et dire des conneries toutes plus drôles et grosses les unes que les autres.

Le lundi, c'est comme l'automne, la pré-adolescence, et une demie gaule: ça sert à rien, c'est juste une phase de transition pas toujours agréable, mais qui laisse augurer un avenir plus ou moins proche qui ne peut être que meilleur, ou pas.