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Les journées nocturnes d'un insomniaque
7 mars 2009

Je suis un communiquant et j'ai des putain de Jordan!

On est samedi, et j'ai encore un job... Depuis quelques temps maintenant, je vis à Toulouse chez mon oncle, et m'occupant régulièrement de mon plus petit cousin de 9 mois, j'ai pu remarquer que lui, il faisait ces nuits, et moi, malgré mes 27 ans, des consultations médicales répétées et de l'activité physique régulière, toujours pas. A partir de ce constat simple, mais inquiétant sur plusieurs niveaux (le poids des responsabilités, la peur du temps qui passe, réaliser le peu d'emprise que l'on a sur sa propre vie...), j'ai décidé de prendre les choses en main, pour avoir un peu de sommeil aux heures nocturnes... Pour en revenir au sujet, une relation, plutôt particulière, m'a amenée à une réflexion propre, pas réellement nouvelle, mais qui selon moi reste intéressante (et comme c'est moi qui écrit, c'est moi qui décide de ce qui est intéressant dans cette chronique): les coiffeurs chauves. Je m'explique, de formation supérieure dans le marketing et la communication, j'ai participé (avec succès, je dois m'en vanter) à la publication d'un magazine, à la création de publicités, à la rédaction de plusieurs articles éclairés, à la mise en place de campagnes publicitaires pour une grande marque d'automobile française. Donc normalement la communication est un domaine dont je maîtrise globalement la théorie, et même si personne ne peut se targuer de dominer complètement cet art (Cf J. Seguela avec sa phrase fort bien sentie pour un communicant, sur la réussite avant 50 ans, nous a démontré que pour le coup, il l'avait rater, ça vie, mais il ne le savais pas. "Heureux comme un con".), un peu de connaissances mixé à un peu de pratique devrait me donner une aisance naturelle dans ce domaine. Et bah non... Proposer un projet de communication pour le plus grand nombre, en tracer les lignes directrices, savoir utiliser les mots et le double sens, les symboles conventionnels, faire appel aux références collectives ne me pose aucun problème. Faire passer un message à un foule d'inconnu plutôt hostiles ne m'effraye pas. Décrypter les messages publicitaires, ou les discours politiques les plus opaques procure chez moi de mini orgasmes (?!). Mais dès qu'il s'agit de gérer une situation humaine en face à face...pfffff. En l'occurrence la gestion d'une humaine, représente pour moi un défis au même titre que de faire passer Triple H par dessus la troisième corde (les amateurs de catch m'ont compris). Exprimer des sentiments en tête à tête, gérer en live la dérive d'une conversation dénuée de file conducteur, et qui ne mène nul part est pour moi aussi impossible que d'expliquer à un ignare la différence réelle entre le bon et le mauvais côté de la force. Relancer cette foutue conversation, comme on relance l'économie (c'est à dire au pif), décrypter le message d'une personne qui elle même ne maîtrise pas sa com', ne connaît pas son objectif. C'est comme conduire un sous marin français dans la Manche, à coté d'un sous marin anglais. Dans l'absolu, on a deux technologies similaires et à priori compatibles, mais bon, ça n'empêche pas les erreurs de retour de sonar, et donc de se crasher comme Claudia au volant d'une Citron. Tout ça pour dire quoi? Et bah tout ça pour dire que c'est le bordel ma pauv' dame. On est au XXIème siècle, NRJ communique sur la génération spontané (les cons quoi), Sarkozy amène Bigard au Vatican, et le Président du monde soit disant libre est gaucher, et moi au milieu de tout ça, je ne sais même pas utiliser mes compétences professionnelle pour être un winner dans ma vie privé, contrairement au mec de la pub, vous savez, celui avec les dents blanches qui a toujours une femme qui lui touche le torse quand il se rase le matin avant d'enfiler son costard de Fursac et de monter dans sa Laguna pour aller au travail. C'est ce mec là qu'on m'a vendu au moment où il a fallu que je choisisse mon orientation scolaire. Avec un peu de recule, il s'avère qu'en fait il perd ses cheveux, s'emmerde dans son job, ne dort pas la nuit, et se fait chier à repasser ses chemises le dimanche. Je suis pas cordonnier, et j'ai des putain de jordan, je ne suis pas dentiste et mes dents tiennent encore toutes seules, je suis pas coiffeur et j'ai encore mes cheveux (moins ok, mais encore suffisement). Par contre, je suis un communiquant..
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