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Les journées nocturnes d'un insomniaque
12 juillet 2010

Black Betty

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4h00, c'est tôt.

Mais bon, le seul moyen de réintégrer mon chez moi en moins de 12h, c'est le réveil matinal, puis un très en retard Aurillac/ Brive / Bordeaux / Bayonne.

Messieur dames, en voitures.

Ou plutôt au lit, après les 4 derniers jours, je dois confesser un manque de sommeil, une tremblante dégueulasse, une odeur au moins aussi attrayante que mon haleine, ainsi qu'un un regard probablement vitreux et ravageur.

Enfin je vous passe les réveils juste à temps, les courses entre deux quais pour rattraper ma correspondance, jusqu'à Bordeaux.

Je monte dans le train, m'installe à la place qui est désignée sur le ticket comme la mienne. Mon voisin a déserté sa place. Tant mieux, je ne suis même pas d'humeur à dire bonjour. Je m'endors.

Je reprend connaissance bercé par le doux ronflement de l'étudiante qui a du reprendre sa la place. Bon, elle a l'air dans le même état que moi, elle devrait donc me foutre la paix. 

Je me rendors.

Je suis tiré d'un merveilleux rêve par la conversation téléphonique que la délinquante juvénile parisienne assise à côté entretient avec son père, et aussi par un violent mal de nuque. Putain de train!

Elle est formidable, elle engueule son padre qui a manifestement eu l'arrogance de lui demander ce qu'elle avait fait hier soir.

Elle répond avec une voix aussi magnifiquement rocailleuse que son aplomb, que "Mais non, arrête de dire des conneries, tu me soules, c'est que je suis malade (toux forcée), mais hier je suis restée à la maison. Mais non Marie elle te raconte des conneries, j'étais malade, j'ai pas pu la croiser à St Germain..."

Et d'enchainer: "appelle grand père, dit lui qu'on sera en retard, et puis appelle aussi la directrice du truc, pour savoir jusqu'à quelle heure on peut passer l'oral." Blanc. "Mais tais toi et fait ce que je te dis."

Elle a l'air exquise...

quelques minutes plus tard, elle se tourne vers moi, et sans plus de formule de politesse me demande:

"On est où là?"

On a beau être arrêté pile au niveau du panneau Dax, devant l'amabilité, l'élégance et la perspicacité de la jeune fille, je préfère faire confiance à ma mauvaise humeur , et lâcher un "aucune idée...".

Voilà, j'aurai la joie de l'entendre avoir encore quelques conversation (ou engueulades) très discrète à 3 mm de mon oreille.

En partant, elle fait tomber sa barrette, que j'ai le malheur de ramasser pour lui tendre. J'ai droit au merci le plus dragueur de l'histoire de l'humanité, et à un sourire qui, je doit le confesser, à du avoir été répété à l'entraînement, tellement il a réussi à me déstabiliser.

Enfin.

Je sors du train, me mets la demi heure de car et les 15mn de marche qui m'amèneront jusqu'à chez moi. 

Le soir même, j'ai un pote qui déboule passer le reste de la semaine à la maison... ça ne s'arrête jamais.

Fin du jour 5

Fin du trip.

 

Quelques jours plus tard, (enfin 1 jour plus tard) mon camarade insiste pour qu'on aille boire un verre.

Toujours dans l'idée de ne pas laisser mon cerveau se faire rattraper par la parenthèse de bonheur qui s'est violemment fermé quelques semaine plus tôt, j'accepte.

Nous voilà, à 5h du matin, devant le "club" local, en mode fin de soirée.

Au milieu de la place entourée par les lieux de débauches locaux, j'aperçois une silhouette qui me rappelle quelque chose.

Tiens, elle vomit.

Elle se retourne, et s'approche de moi, gobbant un chewing gum aussi discrètement qu'elle vient de vomir. 

Tiens, je connais ce sourire.

"-Salut, t'es le mec du train!"

et merde...

 

 

 

 

 

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K
La suite !!!
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