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Les journées nocturnes d'un insomniaque
7 avril 2009

De l'hyperréalisme social à la confrontation culturelle surréaliste.

J'ai rarement été aussi détendu. c'est la crise, tout le monde panique et e suis détendu, justement parceque je n'ai plus de boulot. Même mes parents, qui pourtant sont plutôt du genre "pas-détendus" m'ont trouver bonne mine, et l'air heureux... Et si mes parents l'ont dit, on ne peut pas me dire le contraire. Mais si pour moi la fin de mon activité professionnelle sonne l'heure de la libération, pour beaucoup, ce genre de nouvelle revients à leur tendre un corde. Pas plus tard que vendredi soir, le jour précis de mon exfiltration des bureaux de "La Matrice" (oui, c'est comme ça que le big boss appelle cette boîte de merde), je me suis retrouvé, et ce bien malgré moi, au milieu d'un apéritif dînatoire d'un genre un peu particulier. Non, pas échangiste, non. En fait, par l'intermédiaire de rencontre à plusieurs degré, on m'a proposé cette soirée, qui sur la papier ressemblait à tout ce qu'il y a de plus sain, distrayant, et surtout me permettais de passer une soirée un peu éméché à discuter avec la fille que je convoite en ce moment (je dis "oui" à la vie) Rien, mais alors absolument rien n'a fonctionné comme prévu. Arrivant dans un immeuble du 17ème arrondissement parisien, un bouteille de chablis bas de gamme à 11€ dans la main (oui, 11€ le pif dégueux, paris coûte vraiment cher), au premier étage, la porte s'ouvre sur un groupe de jeune trentenaire, enfin première moitié du trentenat... Première remarque, avec mon allure de bûcheron trendy, mes air structures et ma montre faussement cheap, je ne suis pas dans le dress-code. Je ne me formalise pas, il m'est déjà arrivé de mourrir de rire dans une soirée où je n'avais, à priori, pas ma place. Tournée de bises et de serrages de main, présentation rapide, toujours les même blagues pour briser la glace. Premier round de discussion, les 7 (!) personnes qui composent donc cet apéritif dînatoire sont tour à tour dans la com', comptable, dans l'informatique, mais tous lié par un élément incroyable: le chômage. On m'explique qu'en fait il s'agit d'un groupe de personnes qui ne se connaissaient pas, et qui par le biais du site internet onvasortir.com, on décidé d'organiser une soirée entre chômeurs, un peu comme si un groupe de neurasthéniques avait décidé de faire un apéro, en terrasse, en face d'une pharmacie fermée. Vous voyez ce que je veux dire? Ok, c'est donc à mon tour de présenter à l'assistance mon état civil et ma profession: "Justement, je lance ma boîte, et je cherche à recruter!" / lueur d'éspoir dans les yeux de mes auditeurs "non, en fait c'est une mauvaise blague, je viens juste de finir un job, mais je suis super content!" / poignards, uzzi, machette, fusil à pompe et poison ont remplacé la lueur. off- ça aussi, il faut le savoir, mon humour un peu particulier, peut provoquer des situations plutôt gênantes et perdre son intérêt fédérateur pour m'attirer des ennemis à vie... je serais capable de me facher avec moi-même pour me faire rigoler.- on Ce petit billet d'humour passer, je découvre des plats beaucoup plus sympa que la soirée qui est en train de se profiler. Pas assez de personnes pour prendre à part ma camarade et faire le paon. Mais j'ai quand même le temps d'observer sa manie d'être un peu vite méchante et moqueuse vis à vis de personnes qui ne saisissent pas qu'elle se fout d'eux . Déception. Il faudra que je lui accorde une deuxième chance, mais j'ai peur que ça ne marche pas... La "soirée" continue, je débouche bouteille de vin sur bouteille de vin, espérant qu'un de ces nombreux verres de rouge que je serre à toute l'assistance finira par débrider les esprits, et donc la soirée. en vain. Mon humour parfois caustique, parfois candide me fait passer pour un extra-terrestre auprès de ma voisine de boisson. Elle m'avait pourtant, quelques minutes plus tôt, annoncée pleine de confiance, sa passion pour l'ésotérisme et les phénomènes paranormaux. J'aurais dû être une curiosité pour elle. Elle aura préféré fuir vers un informaticien. Humiliation. Il est 23H45 un vendredi soir, et nous jouons tous à un blind-test en ligne, sur le thème année 80 (Queen, Aerosmith et Prince sont les seuls artistes qui tournent en boucle sur ce site, visiblement trop pauvre pour s'offrir d'autre droits) Coup de fil paniqué à ma camarade qui s'était porter volontaire en cas de besoin d'évacuation d'urgence. la soirée touche à sa fin. Encore une descente dans l'hyperréalisme sociale, qui tourne en une confrontation culturelle surréaliste.
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